Les Faits Marquants de 2011
Vous pensez avoir loupé 2011 ?
Voilà tout ce que vous devez retenir de l’année dernière :
1) Le Printemps Arabe
LE mouvement qui a marqué l’année 2011. Certes, les arabes ont souvent connu les révolutions, celles-ci se produisant selon les pays à des époques différentes et pour des raisons diverses : accéder au pouvoir, faire sortir les pays mandataires… Par contre, les évènements qui ont marqué le « réveil » arabe s’en dissocient par le renversement de dictatures longuement établies et la réclamation d’une démocratie véritable qui ne soit pas une simple façade.
Tout a commencé le 17 décembre 2010, quand Mohamed Bouazizi, vendeur de légumes ambulant, s’immole par le feu devant le siège du gouvernorat à Sidi Bouzid. Cet évènement a marqué le début du soulèvement du peuple tunisien qui conduisit Zine El-Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, à fuir vers l’Arabie Saoudite le 14 janvier 2011.
Depuis, c’est l’effet domino : d’autres peuples arabes reprennent à leur tour le slogan « Dégage ! » ( ! إرحل) ou aussi « Le peuple veut renverser le pouvoir » ( الشعب يريد إسقاط النظام ) devenu le symbole de ces révolutions. Outre le départ des dictateurs et l’instauration d’une démocratie, les manifestants exigent un partage équitable des richesses qui leur assure de meilleures conditions de vie, des emplois, et la dignité.
Le mouvement n’est pas le même partout et n’attends pas les mêmes résultats. Alors que la révolution égyptienne provoque le départ de Hosni Moubarak et une transition démocratique, les autres n'ont pas les mêmes conséquences : en Libye, elle tourne à la guerre civile entre les forces fidèles au régime de la Jamahiriya de Mouammar Kadhafi et les insurgés, soutenus par une intervention étrangère sous mandat de l'ONU ; au Bahreïn, la solidarité contre-révolutionnaire des monarchies du Golfe fait échec au mouvement de contestation ; au Yémen, le dictateur Saleh louvoie entre exigences de l’opposition et le soutien international à une transition pacifique, et en Syrie, la répression exercée par le régime de Bachar el-Assad cause des milliers de morts. Malgré la violence des répressions dans tous les pays concernés par des mouvements d'ampleur, elles échouent presque toutes et les contestations continuent. La plupart des autres pays du monde arabe ont été touchés, mais les manifestations y ont eu une ampleur et des conséquences plus limitées. Des États non arabes ont enregistré aussi des manifestations ou procédé à des actions préventives, notamment l'Iran, mais l'ampleur de ces mouvements a généralement été moindre et l'influence des événements du monde arabe n'a pas toujours été clairement établie.
D’autre part, ces manifestations recourent à des méthodes non violentes inspirées de Ghandi ; les révolutionnaires utilisent les technologies modernes de communication (en outre l’Internet avec notamment Facebook, Twitter et You Tube ; et le téléphone mobile) de façon intensive.
Les enjeux de ces révolutions sont majeurs : ces révoltes pourraient mener à une redistribution des cartes dans une zone stratégique du monde, avec des conséquences géopolitiques (comme sur le conflit israélo-palestinien), sociales et économiques majeures à l'échelle mondiale, notamment à cause de l’industrie pétrolière, très présente dans ces régions.
2) Les imperfections de la société de consommation et de croissance se sont affirmés
La crise, encore la crise. De la Grèce en faillite, aux Etats-Unis qui ont perdu leur triple A (AAA) presque tout le monde y perd (sauf les chinois bien sûr). Les bourses d’Europe s’enfoncent de plus en plus, un vent de panique sème en Europe, le pouvoir d’achat quant à lui est en pleine dégringolade. Les chefs de gouvernement tombent les uns après les autres, pris en tenaille entre la forte pression des marchés et l’impopularité de leurs plans de rigueur dont notamment le très controversé Silvio Berlusconi.
Le fautif dans tout cela : la dette. Les gens (et les gouvernements) vivent au dessus de leur moyens et accumulent les dettes. La crise de la dette est la conséquence de la société de consommation dans lequelle nous vivons. La vérité est assez crue : on est assez riche pour vivre TOUS dignement sur la terre. La question qui se pose donc : êtes vous prêts à céder une partie de votre richesse pour le bien-être de vos prochains ?
3) Les indignés gagnent du terrain
De l’Espagne où est né le mouvement jusqu’aux Etats-Unis où les Indignés ont bloqué Wall Street pendant un longue période avant d’être violement dispersés par la police ; ces séries de manifestations spontanées ont gagné de l’ampleur. Le mouvement se réclame des influences du Printemps Arabe tandis que son nom est inspiré du livre de Stéphane Hessel « Indignez-vous ! ».
Ce mouvement, inédit dans son genre, se dit horizontal (aucune hiérarchie existante), indépendant des partis politiques, transcendants les classes sociales, non-violent mais appelant à la désobéissance civile, et spontané. Les désirs des manifestants, quant à eux, sont nombreux : de la prise de conscience sur la nature oligarchique des systèmes politiques jusqu'à une révolution citoyenne et une véritable réforme économique et sociale.
4) Japon : un important séisme et un violent tsunami que rien ne semble arrêter
Le 13 mars 2011 un séisme de magnitude 8.9 sur l’échelle de Richter accompagné d’un tsunami dévastateur heurte le Japon de plein fouet. Des centaines de villes et villages sont complètement détruites, des visions de fin du monde à des kilomètres à la ronde. Et comme si cela ne suffisait pas, la centrale nucléaire de Fukushima connait plusieurs explosions de réacteurs ; des fuites nucléaires et de fortes irradiations forcent les gens à quitter leurs habitations d’urgence.
La catastrophe est d’une telle ampleur que plusieurs pays envisagent la sortie du nucléaire dont l’Allemagne.
5) Dominique Strauss Kahn : la chute d’un futur président
En moins de 24 heures, ce candidat de gauche aux élections françaises favori des sondages et chef du FMI, connait une descente aux enfers. Le 14 mai 2011, il fut arrêté à l’aéroport de New York pour tentative de viol et agression sexuelle. Se suivit un procès au pénal très médiatisé où DSK est finalement innocenté pour manque de faits concrets après les nombreux mensonges avérés de Nafissatou Dialo, la plaignante. Le procès civil toujours en cours, beaucoup évoquent l’hypothèse d’un complot et notamment Edward Jay Epstein qui à cause du si important Blackberry de DSK toujours « perdu » relate sa version des faits. (http://www.nybooks.com/articles/archives/2011/dec/22/what-really-happened-dominique-strauss-kahn/?pagination=false)
6) 2 Noces royales dans une année
L’année 2011 n’est pas que semée de mauvaises nouvelles ! Deux mariages ont émus le monde entier : celui de Kate Middleton (simple roturière) au prince William de Galles ; et celui de Charlène Woodstock (nageuse sud-africaine) au prince Albert de Monaco. Cependant, le mariage du siècle n’était pas si parfait que cela, Pipa Middleton vola la vedette à sa sœur chérie en portant une magnifique robe blanche Delacroix.
7) Oussama Bin Laden, localisé et abattu par des militaires américains au Pakistan 10 ans après les attentats du 11 septembre 2001.
8) La Palestine dépose sa candidature auprès des Nations Unies, et est devenue membre de l’UNESCO malgré les menaces de coupes budgétaires des américains.
9) Chiffre record : 7 milliards de personnes dans le monde !
10) Famine dans la Corne d’Afrique (35 000 personnes meurt par jour.)
11) Attentats à Oslo et dans l’ile d’Utoya norvégienne commis de sang-froid par Anders Breivik, militant d’extrême-droite islamophobe inspiré des Croisés.
12) Mort de Steve Jobs, icône du siècle rendant indispensable ce dont on n’a pas besoin.
Voilà tout ce que vous devez retenir de l’année dernière :
1) Le Printemps Arabe
LE mouvement qui a marqué l’année 2011. Certes, les arabes ont souvent connu les révolutions, celles-ci se produisant selon les pays à des époques différentes et pour des raisons diverses : accéder au pouvoir, faire sortir les pays mandataires… Par contre, les évènements qui ont marqué le « réveil » arabe s’en dissocient par le renversement de dictatures longuement établies et la réclamation d’une démocratie véritable qui ne soit pas une simple façade.
Tout a commencé le 17 décembre 2010, quand Mohamed Bouazizi, vendeur de légumes ambulant, s’immole par le feu devant le siège du gouvernorat à Sidi Bouzid. Cet évènement a marqué le début du soulèvement du peuple tunisien qui conduisit Zine El-Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, à fuir vers l’Arabie Saoudite le 14 janvier 2011.
Depuis, c’est l’effet domino : d’autres peuples arabes reprennent à leur tour le slogan « Dégage ! » ( ! إرحل) ou aussi « Le peuple veut renverser le pouvoir » ( الشعب يريد إسقاط النظام ) devenu le symbole de ces révolutions. Outre le départ des dictateurs et l’instauration d’une démocratie, les manifestants exigent un partage équitable des richesses qui leur assure de meilleures conditions de vie, des emplois, et la dignité.
Le mouvement n’est pas le même partout et n’attends pas les mêmes résultats. Alors que la révolution égyptienne provoque le départ de Hosni Moubarak et une transition démocratique, les autres n'ont pas les mêmes conséquences : en Libye, elle tourne à la guerre civile entre les forces fidèles au régime de la Jamahiriya de Mouammar Kadhafi et les insurgés, soutenus par une intervention étrangère sous mandat de l'ONU ; au Bahreïn, la solidarité contre-révolutionnaire des monarchies du Golfe fait échec au mouvement de contestation ; au Yémen, le dictateur Saleh louvoie entre exigences de l’opposition et le soutien international à une transition pacifique, et en Syrie, la répression exercée par le régime de Bachar el-Assad cause des milliers de morts. Malgré la violence des répressions dans tous les pays concernés par des mouvements d'ampleur, elles échouent presque toutes et les contestations continuent. La plupart des autres pays du monde arabe ont été touchés, mais les manifestations y ont eu une ampleur et des conséquences plus limitées. Des États non arabes ont enregistré aussi des manifestations ou procédé à des actions préventives, notamment l'Iran, mais l'ampleur de ces mouvements a généralement été moindre et l'influence des événements du monde arabe n'a pas toujours été clairement établie.
D’autre part, ces manifestations recourent à des méthodes non violentes inspirées de Ghandi ; les révolutionnaires utilisent les technologies modernes de communication (en outre l’Internet avec notamment Facebook, Twitter et You Tube ; et le téléphone mobile) de façon intensive.
Les enjeux de ces révolutions sont majeurs : ces révoltes pourraient mener à une redistribution des cartes dans une zone stratégique du monde, avec des conséquences géopolitiques (comme sur le conflit israélo-palestinien), sociales et économiques majeures à l'échelle mondiale, notamment à cause de l’industrie pétrolière, très présente dans ces régions.
2) Les imperfections de la société de consommation et de croissance se sont affirmés
La crise, encore la crise. De la Grèce en faillite, aux Etats-Unis qui ont perdu leur triple A (AAA) presque tout le monde y perd (sauf les chinois bien sûr). Les bourses d’Europe s’enfoncent de plus en plus, un vent de panique sème en Europe, le pouvoir d’achat quant à lui est en pleine dégringolade. Les chefs de gouvernement tombent les uns après les autres, pris en tenaille entre la forte pression des marchés et l’impopularité de leurs plans de rigueur dont notamment le très controversé Silvio Berlusconi.
Le fautif dans tout cela : la dette. Les gens (et les gouvernements) vivent au dessus de leur moyens et accumulent les dettes. La crise de la dette est la conséquence de la société de consommation dans lequelle nous vivons. La vérité est assez crue : on est assez riche pour vivre TOUS dignement sur la terre. La question qui se pose donc : êtes vous prêts à céder une partie de votre richesse pour le bien-être de vos prochains ?
3) Les indignés gagnent du terrain
De l’Espagne où est né le mouvement jusqu’aux Etats-Unis où les Indignés ont bloqué Wall Street pendant un longue période avant d’être violement dispersés par la police ; ces séries de manifestations spontanées ont gagné de l’ampleur. Le mouvement se réclame des influences du Printemps Arabe tandis que son nom est inspiré du livre de Stéphane Hessel « Indignez-vous ! ».
Ce mouvement, inédit dans son genre, se dit horizontal (aucune hiérarchie existante), indépendant des partis politiques, transcendants les classes sociales, non-violent mais appelant à la désobéissance civile, et spontané. Les désirs des manifestants, quant à eux, sont nombreux : de la prise de conscience sur la nature oligarchique des systèmes politiques jusqu'à une révolution citoyenne et une véritable réforme économique et sociale.
4) Japon : un important séisme et un violent tsunami que rien ne semble arrêter
Le 13 mars 2011 un séisme de magnitude 8.9 sur l’échelle de Richter accompagné d’un tsunami dévastateur heurte le Japon de plein fouet. Des centaines de villes et villages sont complètement détruites, des visions de fin du monde à des kilomètres à la ronde. Et comme si cela ne suffisait pas, la centrale nucléaire de Fukushima connait plusieurs explosions de réacteurs ; des fuites nucléaires et de fortes irradiations forcent les gens à quitter leurs habitations d’urgence.
La catastrophe est d’une telle ampleur que plusieurs pays envisagent la sortie du nucléaire dont l’Allemagne.
5) Dominique Strauss Kahn : la chute d’un futur président
En moins de 24 heures, ce candidat de gauche aux élections françaises favori des sondages et chef du FMI, connait une descente aux enfers. Le 14 mai 2011, il fut arrêté à l’aéroport de New York pour tentative de viol et agression sexuelle. Se suivit un procès au pénal très médiatisé où DSK est finalement innocenté pour manque de faits concrets après les nombreux mensonges avérés de Nafissatou Dialo, la plaignante. Le procès civil toujours en cours, beaucoup évoquent l’hypothèse d’un complot et notamment Edward Jay Epstein qui à cause du si important Blackberry de DSK toujours « perdu » relate sa version des faits. (http://www.nybooks.com/articles/archives/2011/dec/22/what-really-happened-dominique-strauss-kahn/?pagination=false)
6) 2 Noces royales dans une année
L’année 2011 n’est pas que semée de mauvaises nouvelles ! Deux mariages ont émus le monde entier : celui de Kate Middleton (simple roturière) au prince William de Galles ; et celui de Charlène Woodstock (nageuse sud-africaine) au prince Albert de Monaco. Cependant, le mariage du siècle n’était pas si parfait que cela, Pipa Middleton vola la vedette à sa sœur chérie en portant une magnifique robe blanche Delacroix.
7) Oussama Bin Laden, localisé et abattu par des militaires américains au Pakistan 10 ans après les attentats du 11 septembre 2001.
8) La Palestine dépose sa candidature auprès des Nations Unies, et est devenue membre de l’UNESCO malgré les menaces de coupes budgétaires des américains.
9) Chiffre record : 7 milliards de personnes dans le monde !
10) Famine dans la Corne d’Afrique (35 000 personnes meurt par jour.)
11) Attentats à Oslo et dans l’ile d’Utoya norvégienne commis de sang-froid par Anders Breivik, militant d’extrême-droite islamophobe inspiré des Croisés.
12) Mort de Steve Jobs, icône du siècle rendant indispensable ce dont on n’a pas besoin.
7 Milliards d'humains déjà !
Selon le rapport de l'ONU, on a depassé, le 31 Octobre, le seuil symbolique des 7 milliards d'humains. Un rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa), publié mercredi 26 octobre, va plus loin et prédit que le nombre d'être humains sur Terre pourrait dépasser 10 milliards d'ici 2100, voire même les 15 milliards si les taux de fertilité se révélaient un peu plus élevés que les prévisions actuelles.
L'impact de la poussée démographique engagée lors du Baby Boom des années 60 a créé un paradoxe : pendant les six dernières décennies, la fertilité moyenne mondiale a décliné, passant de 6 enfants par femme à 2,5 aujourd'hui (1,7 enfant dans les pays dit développés, 4,2 dans les pays en développement) alors que la planète compte 80 millions d'habitants supplémentaires chaque année.
Alors combien d’hommes peut la Terre supporter ? Et comment faire face aux besoins accrus de demain ?
S’ajoute à ces questions de lourds problèmes : les déséquilibres des sexes dûs à une masculinisation alarmante; le vieillissement de la population et les problèmes qui s’en engendrent; et le déficit en eau. En effet le monde devra faire face à un déficit de 40 % entre les demandes et les ressources disponibles en eau d'ici 2030 - des problèmes que notre génération devra y faire face.
Source : Le Monde
Par Maya Mourad.
L'impact de la poussée démographique engagée lors du Baby Boom des années 60 a créé un paradoxe : pendant les six dernières décennies, la fertilité moyenne mondiale a décliné, passant de 6 enfants par femme à 2,5 aujourd'hui (1,7 enfant dans les pays dit développés, 4,2 dans les pays en développement) alors que la planète compte 80 millions d'habitants supplémentaires chaque année.
Alors combien d’hommes peut la Terre supporter ? Et comment faire face aux besoins accrus de demain ?
S’ajoute à ces questions de lourds problèmes : les déséquilibres des sexes dûs à une masculinisation alarmante; le vieillissement de la population et les problèmes qui s’en engendrent; et le déficit en eau. En effet le monde devra faire face à un déficit de 40 % entre les demandes et les ressources disponibles en eau d'ici 2030 - des problèmes que notre génération devra y faire face.
Source : Le Monde
Par Maya Mourad.